Défense libre ?
L’une des revendications du mouvement pour la défense libre a été l’accès des justiciables à leur dossier dans les procédures correctionnelles et la possibilité de mener sa défense sans l’aide d’un avocat. Formellement, ce combat a été gagné en novembre 1982. Cette brochure, en livrant des documents de l’époque permet de mieux comprendre les enjeux de cette lutte et de s’interroger, aujourd’hui, sur les stratégies de défense. Car le mot d’ordre « Défense libre ! » reste d’actualité.
MOTS: Prison, justice, répression
Articles
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Quelques archives de la lutte pour la défense libre
12 novembre 2012, par Collectif -
Dans le Ventre de l’Ogre
9 juin 2007, par Collectif Alertez les bébésDe Ferry (Jules) à Ferry (Luc), en passant par Jospin et Fillon, les réformes en matière d’éducation poursuivent et développent
toutes la même logique : le formatage des esprits et des corps, l’adaptation de tous aux lois du marché, la mise au pas du monde scolaire. Au-delà des luttes corporatistes et des contestations parcellaires, ce recueil de textes prend le parti de nourrir la réflexion sur la fonction même de l’école, de disséquer le « ventre de l’ogre »...Sommaire :
– Introduction
– L’utopie au piquet
– Psychiatrisation scolaire, les recommandations des "experts"
– La vie sexuelle conditionnée
– Idéologie sécuritaire : un concept qui fait école
– Témoignage d’une collégienne (avril 2002) -
ADN : Au-Delà du "Non"
25 janvier 2009, par AnonymeOn assiste déjà aux tentatives d’assimiler toute la lutte autour des sans-papiers à une atteinte à l’autorité de l’État (que ce soit l’hébergement de personnes sans-papiers ou le mouvement contre les centres de rétention), et on se souvient que le prélèvement ADN a commencé à faire parler de lui avec le fichage des faucheurs d’OGM. Ces deux exemples prouvent, s’il en était besoin, que les pratiques policières qui s’expérimentent aujourd’hui au nom de la lutte antiterroriste ont vocation à être appliquées à la gestion de tout mouvement qui s’oppose d’une manière ou d’une autre aux autorités...
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Qu’est-ce que le terrorisme ?
31 décembre 2011, par Maré AlmaniLa multiplicité de sens assignés à ce terme est suspecte. La sensation ici n’est pas de se trouver en présence des malentendus habituels liés à l’incapacité des mots à exprimer une réalité dont la complexité dépasse les symboles qui voudraient la représenter. Au contraire, l’impression est celle de se retrouver face à un confusionnisme intéressé, à une relativisation d’interprétations créée artificiellement, dans l’intention de vider les idées de leur sens, de neutraliser la force pratique, de banaliser toute la question en réduisant à du bavardage toute réflexion qu’on pourrait mener à son propos.
Traduit de Diavolo in corpo, n°3 (Turin), novembre 2000. -
Même pas sage... même pas mal !
27 mars 2009, par Collectif, Les Chemins de nulle part« On les appelle enfants. Quand enfant devient trop ridicule, on parle des adolescents. La loi dit les mineurs. Des mots pour créer une séparation en fonction de l’âge. Des mots qui masquent et justifient l’oppression. »
À l’heure où la dernière loi sur la prévention de la délinquance mijote au parlement, la jeunesse est de plus en plus prise en étau. Elle est encadrée par des dispositifs sécuritaires, publicitaires, culturels, toujours plus visibles, qui viennent compléter / renforcer les vieux modes de contrôle comme le travail, la famille, l’école – ou s’y substituer parfois. Ces dispositifs sont portés par un même mouvement qui, tout en utilisant la jeunesse comme emblème idéal de la marchandise, présente une partie d’entre elle comme bouc émissaire. Ils servent à faire intégrer dès le berceau ce que la grande majorité a déjà accepté et, parallèlement, à former des citoyens finis infoutus de se révolter. Les mouvements récents, des lycéens contre la loi Fillon, des émeutiers de novembre 2005 et celui contre le CPE et son monde, ont montré que les pouvoirs ne sont pas arrivés à leurs fins.
Les textes rassemblés ici, certains anciens, d’autres récents, tous d’actualité, aimeraient mettre un peu d’air dans une atmosphère empuantie par la propagande. -
Retour sur la bataille de Villiers-le-Bel
23 mai 2012, par Mathieu RigousteCe texte est extrait de "Vengeance d’Etat - Villiers-le-Bel : des révoltes aux procès" édité en 2011 aux éditions Syllepse.
Le 25 novembre 2007, Lakhamy et Moushin, deux adolescents de Villiers-le-Bel, décèdent suite à la collision de leur moto avec une voiture de police. Plusieurs nuits de révoltes éclatent, laissant s’exprimer la colère de centaines d’habitants qui refusent de croire à la version policière d’un accident. Des dizaines de policiers sont blessés, notamment par des tirs d’armes à feu.
La répression judiciaire succède à la pacification policière. Trois séries de procès ont lieu, apportant chacun leur lot de condamnations. Le 21 juin 2010, s’ouvre le procès des tireurs présumés.
Un procès pour l’exemple, au terme duquel cinq habitants de Villiers-le-Bel seront condamnés à des peines allant de 3 à 15 ans de prison, en l’absence de preuves, et essentiellement sur la base de témoignages anonymes.
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Comme une étincelle en travers de la gorge
30 mars 2019, par anonymesCompil de textes traduits de l’italien à propos des deux opérations répressives à Turin, Trento et Rovereto du début de l’année 2019.
Sommaire :
- L’Asilo non si tocca (Opération "Scintilla")
- Le dîner du dimanche peut être spécial (lettre de Lorenzo depuis la prison de Turin)
- Le coeur au-delà des barreaux (texte diffusé à Trento)
- Ils nous disent que "la pacchia e finita"... (texte diffusé à Gênes)
- ... Mais ça continue encore et encore (liste d’actions de solidarité)
- Rendez-vous et initiatives à venir
- Initiative contre la censure en taule -
Mauvaises intentions #2
30 janvier 2009, par anonymes« Comment parler de cette répression qui nous touche dans nos façons de lutter, parce qu’elle vise des modes d’organisation et des pratiques dans lesquels nous nous reconnaissons ? Comment ne pas se considérer comme des martyrs ni comme des victimes ?
On peut tenter de faire d’une situation de répression un moment de lutte, sur lequel nous devrions être capables de trouver des prises. Choisir le discours que nous voulons porter, défendre des pratiques de lutte inscrites dans leur contexte social.
On a choisi de parler de ces arrestations, avec la certitude qu’elles s’inscrivent dans une réalité politique plus vaste, qu’elles sont liées à la question du système dans lequel on est, à son contrôle, à ses taules... Parce que d’une répression “spécifique” surgissent des questions plus larges qui touchent tout un chacun, l’aspect défensif de l’anti-répression doit s’allier à d’autres batailles. Quand plusieurs personnes se retrouvent en prison, accusées de l’incendie du centre de rétention de Vincennes, cela devrait logiquement entraîner une solidarité au moins de la part de tous ceux qui participent à la lutte contre les centres de rétention et aux côtés des sans-papiers. Il y a un enjeu, au sein même de cette lutte, à être solidaire des inculpés et à se battre pour leur libération. »Recueil de textes publics - janvier 2009
contact : solidaritesinculpesAAAriseup.net
Infokiosques.net, pour sa part, propose le DOSSIER "Mauvaises Intentions", où se trouvent archivés - de la manière la plus exhaustive possible - les textes, analyses, comptes-rendus d’actions glanés sur les sites d’informations "alternatifs"...
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La gangrène et l’Oubli - Nanterre année 0
9 novembre 2023, par Victor ColletLa brochure revient sur les 5 jours d’embrasement, d’émeutes, de révolte et de pillages en maniant les allées et venues, les songes et les récits d’anciens ou de très jeunes, des bidonvilles de Nanterre aux pillages du centre-ville marseillais, autour de l’éternel oubli du racisme systémique et de la gangrène lentement installée des violences et répressions policières.
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La prison est-elle obsolète ?
8 janvier 2018, par Angela DavisTexte d’Angela Davis, paru initialement aux USA en 2003.
Sommaire :
1. Introduction : réformer ou abolir la prison ?
2. Esclavage, droits civiques et perspectives abolitionnistes
3. Emprisonnement et réforme
4. Comment le genre structure le système carcéral
5. Le complexe carcéro-industriel
6. Alternatives abolitionnistesLa prison (...) est perçue comme un élément constitutif et immuable de nos sociétés. On ignore trop souvent que le mouvement pour l’abolition carcérale est (...) riche d’une longue histoire qui remonte à l’époque où la prison est apparue en tant que principale forme de châtiment. En fait, on a spontanément tendance à penser que les militants anticarcéraux (...) cherchent uniquement à améliorer les conditions de détention ou à réformer fondamentalement le système carcéral. Pour une écrasante majorité de citoyens, la suppression des prisons est tout simplement impossible et inconcevable. Les personnes qui militent pour l’abolition carcérale sont considérées comme des utopistes et des idéalistes dont les idées seraient, au mieux, irréalistes et inapplicables et, au pire, mensongères et insensées. C’est dire à quel point il est difficile d’envisager un ordre social qui ne repose pas sur la menace de l’incarcération des individus dans des lieux épouvantables conçus pour les séparer de leurs proches et de leur communauté. La prison est considérée comme un élément si « naturel » qu’il est extrêmement difficile d’imaginer la vie sans elle.