Rédigé en 1998 dans le cadre malsain d’un mémoire de maîtrise d’Esthétique pour l’Université de Paris I, ce texte essaie d’éviter le risque d’une éventuelle institutionnalisation de l’I.S. (en ne la reconnaissant pas "officiellement" et ne faisant pas l’impasse sur ses activités les plus subversives et les plus gênantes). Cet ouvrage n’a ni la prétention d’apporter La vérité sur l’histoire de l’Internationale situationniste ni l’intention de noyer le potentiel révolutionnaire situationniste dans la connaissance universitaire. Toutefois, entre le mystère de la période situationniste (les ex-situationnistes eux-mêmes parlent très peu de l’I.S.) et la récupération de celle-ci dans un but de réussite sociale, il est difficile de divulguer les apports situationnistes sans trahir l’esprit même de l’I.S. L’appel principal qui peut être ici transmis est celui qui pousse à se plonger pleinement dans les lectures situationnistes et à en tirer des enseignements d’ordre théorique et pratique.
MOTS: Situationnistes et apparenté-e-s
Articles
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La critique situationniste
10 mars 2004, par Thomas Genty -
Gouttes de soleil dans le labyrinthe de béton
18 septembre 2023, par Groupe Révolutionnaire CharlatanNotes sur le soulèvement de juin-juillet 2023 dans les quartiers ghettoïsés de France suite à l’assassinat par la police de Nahel à Nanterre.
Sommaire :
- Embrasement
- La clarté dans la confusion
- Consummitum Est
- Tout nier devient vital
- La partie qui abolit le tout -
De la misère en milieu étudiant
7 juin 2003, par Des membres de l’Internationale situationniste et des étudiants de StrasbourgTexte scandale publié un an et demi avant mai 1968, à l’Université de Strasbourg par l’AFGES.
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Mode d’emploi du détournement
3 février 2006, par Gil J. Wolman, Guy DebordCet article est d’abord paru dans le numéro 8 des Lèvres Nues (Mai 1956). Il a pour but la diffusion des principes du "détournement" dans la société, et recherche les meilleurs supports à cette pratique - qui consiste à détourner le sens initial d’une oeuvre (notamment par des ajouts, des collages, etc.) pour lui donner un caractère subversif.
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OGM : fin de partie
27 octobre 2004, par Quelques ennemis du meilleur des mondes"Il s’agit ici de rendre compte de ce que nous avons
trouvé sur notre chemin en cherchant à combattre les
OGM et, au-delà, le monde qui les a produits : une fois
de plus, nous avons été confrontés à la misère de l’époque,
camouflée en mouvement social et citoyen regroupant,
entre autres, les traditionnels conseillers du prince,
médiateurs improvisés et autres médiatiques (...). Ce petit monde armé essentiellement de caméras
a prétendu s’opposer aux OGM en négociant des
conditions acceptables à leur mise en place. Il a, en
fait, travaillé à désarmer les raisons d’une colère et les
moyens d’une contestation." -
La planète malade
3 août 2012, par Guy DebordLe texte La planète malade a été rédigé en 1971 pour paraître dans le numéro 13 de la revue Internationale situationniste, qui n’a jamais été publié. La planète malade a été publié la première fois en 2004.
« Une société toujours plus malade, mais toujours
plus puissante, a recréé partout concrètement le
monde comme environnement et décor de sa
maladie, en tant que planète malade. Une société
qui n’est pas encore devenue homogène et qui
n’est pas déterminée par elle-même, mais toujours
plus par une partie d’elle-même qui se place au-dessus d’elle, qui lui est extérieure, a développé un mouvement de domination de la nature qui ne s’est pas dominé lui-même. » -
Adresse à tous ceux qui ne veulent pas gérer les nuisances mais les supprimer
16 octobre 2006, par Encyclopédie des Nuisances"On nous dira - on nous dit déjà - qu’il est de toute façon impossible de supprimer complètement les nuisances, et que par exemple les déchets nucléaires sont là pour une espèce d’éternité. Cet argument évoque à peu près celui d’un tortionnaire qui, après avoir coupé une main à sa victime, lui annoncerait qu’au point où elle en est, elle peut bien se laisser couper l’autre, et d’autant plus volontiers qu’elle n’avait besoin de ses mains que pour applaudir, et qu’il existe maintenant des machines pour ça. Que penserait-on de celui qui accepterait de discuter la chose "scientifiquement" ?"
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Sur la Commune
7 juin 2003, par Attila Kotànyi, Guy Debord, Raoul VaneigemL’Internationale situationniste revient sur les échecs et les réussites de la Commune de Paris de 1871.
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Commentaires contre l’urbanisme suivi de Programme élémentaire du bureau d’urbanisme unitaire
23 octobre 2012, par Attila Kotànyi, Raoul VaneigemL’urbanisme n’existe pas : ce n’est qu’une « idéologie », au sens de Marx. L’architecture existe réellement, comme le Coca-cola : c’est une production enrobée d’idéologie mais réelle, satisfaisant faussement un besoin faussé. Tandis que l’urbanisme est comparable à l’étalage publicitaire autour du Coca-cola, pure idéologie spectaculaire. Le capitalisme moderne, qui organise la réduction de toute la vie sociale en spectacle, est incapable de donner un autre spectacle que celui de notre propre aliénation. Son rêve d’urbanisme est son chef-d’oeuvre.
Extraits d’Internationale situationniste n°6, août 1961. -
Eloge de la paresse affinée
31 janvier 2006, par Raoul VaneigemPublié en 1996, ce texte rend indirectement hommage, plus d’un siècle après, au fameux "Droit à la paresse" de Paul Lafargue...
« La paresse est jouissance de soi ou elle n’est pas. N’espérez pas qu’elle vous soit accordée par vos maîtres ou par leurs dieux ».