L’urbanisme n’existe pas : ce n’est qu’une « idéologie », au sens de Marx. L’architecture existe réellement, comme le Coca-cola : c’est une production enrobée d’idéologie mais réelle, satisfaisant faussement un besoin faussé. Tandis que l’urbanisme est comparable à l’étalage publicitaire autour du Coca-cola, pure idéologie spectaculaire. Le capitalisme moderne, qui organise la réduction de toute la vie sociale en spectacle, est incapable de donner un autre spectacle que celui de notre propre aliénation. Son rêve d’urbanisme est son chef-d’oeuvre.
Extraits d’Internationale situationniste n°6, août 1961.
MOTS: Apache éditions (Paris)
Articles
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Commentaires contre l’urbanisme suivi de Programme élémentaire du bureau d’urbanisme unitaire
23 octobre 2012, par Attila Kotànyi, Raoul Vaneigem -
On nous appelle « les paysans »
21 avril 2013, par AnonymeNous sommes restés terrés à la campagne ou bien nous sommes partis loin du béton des villes.
Nous avons refusé d’être esclaves d’un boss..., mais nous sommes restés serviles car intégrés à ce système que l’on ne peut fuir.Nous avons cherché un bout de terre, parce que nous n’étions pas (tous) nés avec. Toutes les terres sont sous le régime de la Propriété Privée. Il en est qu’elle délaisse et que le temps valorise pour la spéculation, d’autres qu’elle loue, d’autres qu’elle vend.
Nous avons signé de moches baux qui nous engagent à payer régulièrement cette terre que nous nourrissons et qui nous nourrit.
Nous avons dépensé notre sueur et économisé pour payer un lopin. Il nous a fallu garantir et emprunter, et il nous faut désormais rembourser pour bonifier l’action Crédit Agricole. Nous sommes devenus propriétaires de quelques ares difficilement lâchés par ceux qui ne les comptent plus, nous sommes intégrés à la Propriété en restant propriété de l’Argent et de ceux qu’il engraisse.
Bulletin de contre-info en Cévennes n°10, mars 2010. -
Gentrification, urbanisme et mixité sociale
20 octobre 2014, par Désurbanisme, Georges Bataille, Lewis Mumford, Non FidesRecueil de textes contre la gentrification, notamment en région parisienne dans les années 2000-2010, mais pas seulement.
Au sommaire :
- Introduction au concept de gentrification (Paris, 2009)
- Lettre aux villes qui s’aseptisent (Genève, 2001)
- Chronique ordinaire de la gentrification dans le 19e arrondissement de Paris (Paris, 2009)
- Face à la guerre aux pauvres... (Paris, 2009)
- La Gentrification par l’art (Paris, 2009)
- On n’ira pas dans votre parc ! (Paris, 2005-2006)
- L’aménagement du territoire (extrait de "La Cité à travers l’Histoire", 1961)
- La prévention situationnelle (extrait de "Désurbanisme" n°19, 2005)
- La Chiourme architecturale (extrait de "Architecture, Documents" n°2, 1929) -
TOUS les programmes politiques
11 janvier 2012, par NadarlanaA l’occasion des prochaines échéances électorales, voici présentées succinctement, les différentes positions de l’échiquier politique. Le PIF, le PAF, le POUF, le POF, le PROUT, le PEF rivalisent d’arguments. Quant au PUF (Parti unique français), il déclare simplement :
Pour :
Le développement
Le commerce
La police
Le gouvernement...
Votez !
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La Bombe
3 août 2015, par Dwight Macdonald« Si certains éléments humains se révoltent contre leurs rôles, ils seront remplacés par d’autres plus souples et leur révolte signifiera qu’ils sont tout bonnement écartés sans que rien ne change au fond. Les marxistes affirment que cela doit en être ainsi jusqu’à ce que se produise un changement révolutionnaire, mais un tel changement n’a jamais semblé aussi éloigné. Alors, que peut faire aujourd’hui un homme ? Comment peut-il éviter de tenir son rôle dans ce processus fatal ?
Tout simplement en refusant de le tenir. »
Dwight Macdonald.
Extrait de Politics, septembre 1945.
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Aux larmes, Citoyens…
11 février 2013, par Amoro kaj FuriosiLe discours « alternatif » du moment, appelant à une cogestion « citoyenne » du système, se présente et se fait relayer par les médias comme l’expression d’une contestation réaliste, bien réfléchie, respectable et écoutable. Une interlocutrice « valable » pour les dirigeants.
Ce courant idéologique « alter » déplore notamment qu’ « un peu partout (…) l’État s’effondre. », que la logique de marché l’a emporté sur la démocratie. Il soutient qu’il s’agit dès lors, pour les citoyens que nous sommes, entre autres tâches, d’urgemment travailler à réhabiliter cet État et à réformer, démocratiser OMC, FMI, Banque Mondiale, Commission européenne, etc., pour éviter de s’enfoncer davantage dans la barbarie programmée.
Le citoyen aurait à accomplir sa mission de sensibilisation et d’interpellation du politique, entreprise qui devrait à coup sûr porter ses fruits… Son arme : le lobbying, infiniment. Ses arguments, sa force : le bon sens enfin !
Amoro kaj Furiosi n° 3, mai 2007
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Le chagrin de Saint-Antoine
7 mars 2017, par B. Traven / Ret Marut« Peut-être avait-il surestimé le pouvoir de la bénédiction, ou bien avait-il mal rangé la montre dans sa poche, ou bien encore celle-ci en était-elle tombée toute seule ? Quoi qu’il en soit, la montre avait disparu.
Il chercha dans la mine pendant toute la durée de son travail, mais la montre ne réapparut pas et demeurait introuvable.
Il ne restait plus rien d’autre à faire à Sylvestre que d’attendre dimanche pour remettre l’affaire en ordre avec l’aide de l’Eglise et de ses saints. En bon catholique, comme tous les Indiens, il savait se signer correctement et connaissait par coeur tous les noms des saints qui pouvaient être utiles pour sortir de n’importe quelle situation. Pour les objets perdus mais non pas volés, San Antonio est le saint qui sait toujours où ils se cachent. »
Le chagrin de saint Antoine, nouvelle mexicaine de B. Traven.
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La société de l’avenir,
suivi de L’âge de l’ersatz,
suivi de Où en sommes-nous ?
26 avril 2004, par William MorrisCes textes sont trois conférences que William Morris a données entre 1887 et 1894. L’ensemble de ces trois textes peut apporter une critique de la société industrielle, de la consommation, du progrès, du travail, de l’activisme(!) dont le point le plus interpellant est que l’on pourrait les calquer à notre époque sans enlever une miette du fond. Quand bien même on puisse avoir des divergences avec son point de vue, il paraît d’une déconcertante actualité... Il y a de quoi se poser des questions...
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La tyrannie de l’horloge
16 février 2009, par George WoodcockMaintenant, le mouvement de l’horloge donne la cadence aux vies humaines : les humains sont asservis à la conception du temps qu’ils ont eux mêmes produite et sont maintenus dans la peur, comme Frankenstein par son propre monstre. Dans une société saine et libre, une telle domination arbitraire de la fonction humaine par l’horloge ou la machine serait hors de question.
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De l’être humain mâle et femelle. Lettre à P.J. Proudhon
4 avril 2012, par Joseph Déjacque"Qu’est-ce que l’homme ? rien. – Qu’est-ce que la femme ? rien. – Qu’est-ce que l’être-humain ? – TOUT.
Du fond de la Louisiane où m’a déporté le flux et le reflux de l’exil, j’ai pu lire dans un journal des Etats-Unis, la Revue de l’Ouest, un fragment de correspondance entre vous, P.J. Proudhon, et une dame d’Héricourt.
Les quelques mots de Madame d’Héricourt cités par ce journal me font craindre que l’antagoniste féminin ne soit pas de force – polémiquement parlant – à lutter avec son brutal et masculin adversaire."
Nouvelle-Orléans, mai 1857.