Il commence à y avoir pas mal de textes qui circulent sur Castoriadis, peut-être moins sur Illich. Mettre en parallèle, et de manière critique, leurs deux conceptions de l’autonomie permet de souligner à quel point nous pouvons entendre dans ce terme assez répandu des choses bien différentes. L’enjeu de ce texte est, au départ, d’engendrer un débat dans le cadre de rencontres précises, à Longo Maï. J’aimerais qu’il permette également à d’autres groupes, collectifs, etc. de reprendre et de ré-élaborer cette notion d’autonomie, pour bien la séparer des problématiques de l’autarcie ou de l’autosuffisance... Hop !
MOTS: Théories de l’auto-organisation
Articles
-
Vous avez dit "autonomie" ?
24 août 2005, par Mr Chameau -
Des dynamiques inhérentes aux mouvements de contestation
16 juillet 2018, par I. M.Les réflexions développées ici sont basées sur plusieurs mois de
compagnonnage à la ZAD de Notre Dame des Landes. Elles se
sont aussi élaborées collectivement, ce qui a abouti à
l’organisation du festival "off" lors de la "Fête de la victoire", le 10 février 2018. La situation est si complexe et elle évolue si
rapidement que tenter de faire entrer une analyse dans le
cadre de quelques pages est une gageure. Ceci n’est donc qu’un
point de vue partiel et partial.
Cette lutte a marqué les représentations de nombre de
militant·e·s depuis une dizaine d’années, d’autant que
beaucoup de clichés sur l’organisation ont été créés, de
l’intérieur de la ZAD, pour en faire une lutte modèle. C’est
d’ailleurs appâté·e·s par ces clichés que nous sommes venu·e·s
sur la ZAD y voir de plus près.
Nous essayerons de proposer quelques clés pour comprendre
ce qui se passe à NDDL, mais aussi dans d’autres luttes du
moment. -
La société contre l’État
1er mars 2009, par Pierre Clastres3 textes de Pierre Clastres :
• Introduction de l’édition de Marée Noire.
• L’anthropologie politique, une interview de 1974.
• La question du pouvoir dans les sociétés primitives.
• La société contre l’État (chapitre 11).
• Repères biographiques
• Bibliographie -
De la grève sauvage à l’autogestion généralisée
20 juillet 2006, par RatgebTexte anonyme probablement (co-)rédigé par Raoul Vaneigem qui propose une espèce d’ ABCD de la révolution à travers une critique de la société de survie et une affirmation de l’autogestion généralisée.
« A - Le but du sabotage et du détournement, pratiqués individuellement
ou collectivement, est de déclencher la grève
sauvage.
B - Toute grève sauvage doit devenir occupation d’usine.
C - Toute usine occupée doit être détournée et mise immédiatement
au service des révolutionnaires.
D - En élisant des délégués - révocables à chaque instant, chargés
d’enregistrer ses décisions et de les faire appliquer - l’assemblée des grévistes jette les bases d’une organisation sociale radicalement nouvelle : la société d’autogestion généralisée. » -
Rojava et Chiapas, deux lueurs d’émancipation dans un monde halluciné
5 février 2019, par Pierre BanceCe texte s’attache à analyser les expériences comparées des zapatistes et des Kurdes (principalement au Rojava). Si "les zapatistes du Chiapas se sont résolument inscrits dans un projet de démocratie directe, au Rojava, le processus est plus compliqué. Semble se dessiner un type de démocratie participative au risque de contrarier l’ambition de construire une société sans État".
Sommaire :
- Aperçu géopolitique
- Institutions de l’autonomie
- Les interférences politico-militaires
- Composer avec les frontières étatiques
- Composer avec le capitalisme
- Perspectives -
Avis aux civilisés relativement à l’autogestion généralisée
15 janvier 2006, par Raoul VaneigemCe texte, extrait du n°12 de la revue
Internationale Situationniste (septembre 1969), aborde la notion de conseils ouvriers comme "premier principe de l’autogestion généralisée".« L’imminence d’un bouleversement total, ressentie par tous, doit maintenant découvrir sa pratique : le passage à l’autogestion généralisée par l’instauration des conseils ouvriers. »
-
A couteaux tirés avec l’Existant, ses défenseurs et ses faux critiques
19 février 2012, par AnonymeEn s’exerçant un peu, on pourrait passer des jours entiers sans la moindre idée. Les rythmes quotidiens pensent à notre place. Du travail au « temps libre », tout se déroule dans la continuité de la survie. On a toujours quelque chose à quoi s’agripper. Au fond, la caractéristique la plus stupéfiante de la société actuelle est de faire cohabiter les « petits conforts quotidiens » avec une catastrophe à portée de main. En même temps que l’administration technologique de l’existant, l’économie avance dans l’incontrôlabilité la plus irresponsable. On passe des divertissements aux massacres de masse, avec l’inconscience disciplinée des gestes programmés. L’achat-vente de mort s’étend à tout le temps et tout l’espace.
Ce texte nous vient d’Italie, publié initialement en 1998.
-
Anarchistes et Communistes dans le mouvement des conseils à Turin
2 février 2020, par Errico Malatesta, Luigi Fabbri, Pier Carlo Masini« Les ouvriers pensèrent que c’était le moment de s’emparer définitivement des moyens de production. Ils s’armèrent pour la défense, transformant de nombreuses usines en véritables forteresses, et ils commencèrent à organiser la production pour eux-mêmes. Les patrons avaient été chassés ou déclarés en état d’arrestation. ... C’était le droit de propriété aboli en fait, la loi violée dans tout ce qu’elle a de défense de l’exploitation capitaliste. C’était un nouveau régime, une nouvelle forme de vie sociale qui étaient inaugurés. » Errico Malatesta
Sommaire :
- I/ Le cerveau du prolétariat : Turin
- II/ Période de révolution
- III/ Les origines des Conseils d’usine
- IV/ La théorie des Conseils
- V/ Le mouvement des Conseils
- VI/ La polémique sur les Conseils
- VII/ La contribution des anarchistes
- VIII/ L’action des Conseils
- IX/ La tradition des Conseils
- AnnexesTraduit de : Anarchici e comunisti nel movimento dei consigli a Torino (primo dopoguerra rosso 1919-1920), 1951 - Turin
-
Aux origines du pouvoir
1er mai 2013, par Aviv Etrebilal« Pourquoi donc sommes nous regroupés, parqués à l’intérieur de catégories imaginaires comme la nation, l’Etat, le peuple ou l’ethnie ? Parce qu’il faut, pour gouverner, savoir qui l’on gouverne, il faut délimiter les contours d’un dominion à gouverner, et il faut bien trouver des critères géographiques pour délimiter, et créer une mythologie pour assurer la cohésion de ces critères géographiques forcément irrationnels. Là, le mythe joue son rôle mobilisateur en créant de l’adhésion, car il est plus facile d’adhérer à une forme de domination lorsqu’elle se travestit du voile mythique que lorsque le fer rutilant de son épée apparaît tel qu’il est. La force métaphysique du mythe tient dans le fait qu’elle provoque bien plus que la simple acceptation, elle provoque l’adhésion et même l’enthousiasme jusqu’au sacrifice, les guerres entre nations, ethnies et religions à travers le monde et l’histoire en témoignent. »
-
Contre l’Unité
22 février 2010, par CollectifDans ce modeste recueil, on pourra trouver quelques textes, presque toujours liés à des situations et à des contextes particuliers, cependant, si nous les avons réunis ici c’est qu’ils participent tous plus généralement d’une même cohérence antipolitique. "Antipoliquoi ?..." s’exclameront certains. Une nouvelle théorie à la mode chez les anarchistes de salon ? L’antipolitique, peu importe le nom qu’on lui donne (il n’aura de toute manière aucune nécessité), est une tendance réelle au sein du mouvement anarchiste international parmi ceux qui luttent et qui font quotidiennement le choix de ne pas sombrer dans les méandres militarisés de la stratégie et de sa tactique au nom desquelles tant ont retourné leurs vestes, prouvant à ceux qui ne voulaient pas y croire à quel point éthique, idées, désirs, individu et rêves pouvaient être bradés sur l’autel de la reconnaissance, de la représentation et de la médiation.