Placard anti-électoral, 1er mars 1906.
Publié par l’anarchie n°47 et signé Albert Libertad.
MOTS: Anarchismes, anarchie
Articles
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Le criminel, c’est l’électeur !
19 janvier 2007, par Albert Libertad -
De la Politique
à la Vie
1er novembre 2009, par Anonyme, Venomous Butterfly et Willful Disobedience, Wolfi LandstreicherDans ce texte sous forme de proposition générale pour une rupture avec la gauche adressée à tous les anarchistes qui ne souhaitent plus attendre de miraculeux lendemains qui chantent, l’auteur trace des pistes claires pour une lutte anti-politique avec pour volonté d’avoir une incidence sur la pensée comme sur les actes.
cette rupture avec la gauche est basée sur la nécessité de libérer la pratique de l’anarchie des confins et des limites de la politique, ce n’est certainement pas pour embrasser la droite ou toute une autre partie du spectre de la politique. Il s’agit plutôt d’une reconnaissance qu’une lutte pour la transformation de la totalité de la vie, une lutte pour reprendre le contrôle de chacune de nos vies dans un mouvement collectif pour la réalisation individuelle, ne peut qu’être entravée par des programmes politiques, des organisations « révolutionnaires » et des constructions idéologique auxquelles il faudrait s’asservir, parce que celles-ci aussi, tout comme l’État et le capital, exigent que nous leur donnions nos vies plutôt que d’en reprendre le contrôle.
Nos rêves sont bien trop grands pour les limites étroites du réalisme politique.
Cela fait déjà depuis trop longtemps que nous aurions du laisser la gauche derrière nous pour continuer sur notre joyeuse voie vers l’inconnu de l’insurrection et la création de vies pleines et auto-déterminées. -
Aux origines du pouvoir
1er mai 2013, par Aviv Etrebilal« Pourquoi donc sommes nous regroupés, parqués à l’intérieur de catégories imaginaires comme la nation, l’Etat, le peuple ou l’ethnie ? Parce qu’il faut, pour gouverner, savoir qui l’on gouverne, il faut délimiter les contours d’un dominion à gouverner, et il faut bien trouver des critères géographiques pour délimiter, et créer une mythologie pour assurer la cohésion de ces critères géographiques forcément irrationnels. Là, le mythe joue son rôle mobilisateur en créant de l’adhésion, car il est plus facile d’adhérer à une forme de domination lorsqu’elle se travestit du voile mythique que lorsque le fer rutilant de son épée apparaît tel qu’il est. La force métaphysique du mythe tient dans le fait qu’elle provoque bien plus que la simple acceptation, elle provoque l’adhésion et même l’enthousiasme jusqu’au sacrifice, les guerres entre nations, ethnies et religions à travers le monde et l’histoire en témoignent. »
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Trouve-toi un revolver !
14 février 2014, par Efraín Plaza OlmedoTrouve-toi un revolver ! Le plus tôt sera le mieux. Achète, emprunte ou voles en un. L’idée, c’est qu’il faut que tu sois armé. Quand la classe ouvrière consciente et armée exigera son droit à la vie et à la liberté, alors tu verras comment les gouvernants et les tyrans chuteront. Tant que tu continueras à crier dans les rues comme un idiot, à mendier pour le pain et la justice, tu verras comment les balles pleuvront sur ta tête.
Texte publié anonymement au Chili en 1921.
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Mon anarchisme
20 mars 2019, par Rosa BlatCe texte a été écrit suite à la publication du texte « Contre l’anarchisme, un apport au débat sur les identités ». Ce n’est pas un dialogue avec des marchands d’idées qui se permettent sournoisement, et assez facilement, de cracher sur un courant très divers qu’ils sont incapables de comprendre. C’est par contre une « réponse à une réponse » qui a été faite à ce texte, et qui m’a semblé tout aussi navrante que le texte lui-même. (Présentation publiée sur le site des éditions Diomedea.)
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A couteaux tirés avec l’Existant, ses défenseurs et ses faux critiques
19 février 2012, par AnonymeEn s’exerçant un peu, on pourrait passer des jours entiers sans la moindre idée. Les rythmes quotidiens pensent à notre place. Du travail au « temps libre », tout se déroule dans la continuité de la survie. On a toujours quelque chose à quoi s’agripper. Au fond, la caractéristique la plus stupéfiante de la société actuelle est de faire cohabiter les « petits conforts quotidiens » avec une catastrophe à portée de main. En même temps que l’administration technologique de l’existant, l’économie avance dans l’incontrôlabilité la plus irresponsable. On passe des divertissements aux massacres de masse, avec l’inconscience disciplinée des gestes programmés. L’achat-vente de mort s’étend à tout le temps et tout l’espace.
Ce texte nous vient d’Italie, publié initialement en 1998.
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L’Anarchisme contre l’antifascisme
19 octobre 2009, par Alfredo M. Bonanno, Antoine Gimenez, Belgrado Pedrini, Emilio Strafelini, Non Fides, Severino Di GiovanniL’anti-fascisme est la lutte contre l’un des différents modes de gestion de l’État et de la domination. Il se place aux cotés de l’anti-théocratisme, l’anti-démocratisme, l’anti-républicanisme etc. Il n’est qu’un composant minimal parmi tant d’autres de l’anti-autoritarisme. Si nous décidons cependant de prendre la plume contre l’anti-fascisme d’un point de vue anarchiste, ce n’est pas par amour du fascisme, mais bien par haine de tous les modes de gouvernement de l’État, du pouvoir et de ses ennemis qui ne souhaitent que le gerer ou le remplacer par un autre.
L’anti-fascisme a trop souvent servi d’excuse à des unions sacrées et des fronts unis d’alliances contre-nature, il a trop souvent servi à renforcer la succession du fascisme par d’autres sociétés de domination, telles que la démocratie. Lorsque l’anti-fascisme n’est que l’autre nom de la défense de l’existant, il n’est qu’un autre adversaire du projet anarchiste.C’est pourquoi nous opposons ici l’anarchisme à l’anti-fascisme.
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Dans le Brouillard
22 janvier 2016, par B. Traven / Ret Marut« Et il goûtait l’existence d’un homme consciencieux, paisible et totalement satisfait.
C’était un rêve. Peut-être, ce qui le rendait si enchanteur était qu’il se trouvait hors de portée, inaccessible. Car, en réalité, Karl Veek avait toujours été soldat aussi loin qu’il puisse s’en souvenir, au moins depuis trois ans. Il ne pouvait se rappeler avoir jamais fait autre chose qu’attendre l’ennemi, ici, dans la tranchée, son fusil à la main. De temps en temps, obéissant à des ordres n’admettant pas de critiques, il devait fixer sa baïonnette et livrer l’assaut à une position de l’ennemi, en chassant résolument toute pensée de son esprit. Sauf celle-ci : tout homme se dressant sur mon chemin, qui porte un uniforme différent du mien, me tuera si je ne le tue pas le premier. »Ret Marut, März (Berlin/Munich), 1916.
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Liberté, Liberté chérie...
8 novembre 2011, par Jules RivetLes bons citoyens récitent des oraisons, font la queue, bien en ordre, devant les percepteurs. Ils font la queue, aussi, devant les bureaux de vote où s’élaborent les majorités futures. Les bons citoyens applaudissent le ministre Machin lorsqu’il a renversé le ministre Chose, puis applaudissent le ministre Chose lorsqu’à son tour il a renversé le ministre Machin. Il ne leur vient jamais à l’idée de se débarrasser de Chose et de Machin.
Le bon citoyen vote, paie, applaudit.
Il fait comme les autres :
— Bée ! Bée ! Bée !…
L’anarchiste n’est pas un bon citoyen. -
Fra Contadini
20 décembre 2010, par Errico MalatestaÉcrit en 1883 et publié en 1884 à Florence, ce dialogue entre paysans fut un véritable succès de propagande anarchiste en Italie d’abord et dans le reste du monde ensuite. Quelques années plus tard, en 1887, c’est Kropotkine qui ouvrira la voie à une multitude de traductions en lui donnant une version française (c’est celle-ci que nous avons choisi de reprendre ici) à laquelle succédera la version espagnole, puis anglaise, allemande, roumaine, néerlandaise, norvégienne, tchèque, hébraïque, arménienne et ainsi de suite. Dans un langage simple, proche du parler populaire italien de l’époque, Malatesta s’attelle à poser des pistes pour des solutions aux divers problèmes sociaux en parlant au cœur comme au cerveau. Ces deux paysans, Jacques et Pierre (Beppe et Giorgio dans la version originale italienne) sont deux personnages dans lesquels tout le monde peut se reconnaître, en particulier Jacques, censé représenter le discours classique et influencé que Pierre, l’anarchiste, essaye de démonter.
Un succès qui peut s’expliquer par sa capacité, par le biais de la forme dialogue, à parler à tous, bien au-delà de la simple paysannerie, en faisant vibrer le mot exploitation chez tous ceux qui la subissent, et liberté chez tous ceux qui la désirent.