Chapitre inédit en français traduit de Living my life, l’autobiographie d’Emma Goldman, où elle narre sa première année d’emprisonnement au pénitencier de Blackwell’s Island.
MOTS: Anarchismes, anarchie
Articles
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Un an au pénitencier de Blackwell’s Island
19 mai 2005, par Emma Goldman -
Architecture et anarchie
6 février 2015, par Jean-Pierre GarnierÀ l’heure où certains réaffirment, comme les maoïstes en leur temps, vouloir « reprendre la ville », se la « réapproprier » ou l’« auto-gérer », il paraît nécessaire de reproduire des textes comme celui-ci. Nous rappelant, à travers la question de l’architecture, qu’il n’y a rien à se réapproprier dans ce monde, et renvoyant à leur véritable origine – le citoyennisme – toutes les illusions participatives des démocrates en tout genre. Après tout, que vient faire le re de « réapproprions-nous la ville », « reprenons la ville » ou « reclaim the street ». À quel moment les villes nous ont-elles appartenu ? Lorsque l’humanité fut chassée de ses terres pour habiter les villes construites comme des camps pour fixer et concentrer la main d’œuvre sous bonne garde ? Nous les avons construites, oui, en des temps immémoriaux ou récemment, mais nous ne les avons pas dessinées, nous ne les avons pas pensées, et elles n’ont pas été construites pour nous servir, mais pour servir les puissants et leur maintien de l’ordre, donc pour nous asservir. (Extrait de l’introduction)
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L’esprit de révolte
15 novembre 2006, par Pierre KropotkineDans ce texte, Pierre Kropotkine analyse les racines de la révolution française de 1789 ainsi que l’agitation politique et populaire qui la précède.
« Au milieu des plaintes, des causeries, des discussions théoriques, un acte de révolte, individuel ou collectif, se produit, résumant les aspirations dominantes. Il se peut qu’au premier abord la masse soit indifférente. Tout en admirant le courage de l’individu ou du groupe initiateur, il se peut qu’elle veuille suivre d’abord les sages, les prudents, qui s’empressent de taxer cet acte de « folie » et de dire que « les fous, les têtes brûlées vont tout compromettre. » Ils avaient si bien calculé, ces sages et ces prudents, que leur parti, en poursuivant lentement son oeuvre, parviendrait dans cent ans, dans deux cents ans, trois cents ans peut-être, à conquérir le monde entier, et voilà que l’imprévu s’en mêle ; l’imprévu, bien entendu, c’est ce qui n’a pas été prévu par eux, les sages et les prudents. Quiconque connaît un bout d’histoire et possède un cerveau tant soit peu ordonné, sait parfaitement d’avance qu’une propagande théorique de la Révolution se traduire nécessairement par des actes, bien avant que les théoriciens aient décidé que le moment d’agir est venu ; néanmoins, les sages théoriciens se fâchent contre les fous, les excommunient, les vouent à l’anathème. Mais les fous trouvent des sympathies, la masse du peuple applaudit en secret à leur audace et ils trouvent des imitateurs. A mesure que les premiers d’entre eux vont peupler les geôles et les bagnes, d’autres viennent continuer leur oeuvre ; les actes de protestation illégale, de révolte et de vengeance se multiplient.
L’indifférence est désormais impossible. Ceux qui, au début, ne se demandaient même pas ce que veulent les « fous » sont forcés de s’en occuper, de discuter leurs idées, de prendre parti pour ou contre. Par les faits qui s’imposent à l’attention générale, l’idée nouvelle s’infiltre dans les cerveaux et conquiert des prosélytes. Tel acte fait en quelques jours plus de propagande que des milliers de brochures. »
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Le Principe Anarchiste
6 janvier 2013, par Pierre Kropotkine« Regardez autour de vous. Qu’en est-il resté de tous les partis qui se sont annoncés autrefois comme partis éminemment révolutionnaires ? - deux partis seulement sont seuls en présence : le parti de la coercition et le parti de la liberté ; Les Anarchistes, et, contre eux, - tous les autres partis, quelle qu’en soit l’étiquette.
C’est que contre tous ces partis, les anarchistes sont seuls à défendre en son entier le principe de la liberté. Tous les autres se targuent de rendre l’humanité heureuse en changeant, ou en adoucissant la forme du fouet. S’ils crient « à bas la corde de chanvre du gibet », c’est pour la remplacer par le cordon de soie, appliqué sur le dos. Sans fouet, sans coercition, d’une sorte ou d’une autre, - sans le fouet du salaire ou de la faim, sans celui du juge ou du gendarme, sans celui de la punition sous une forme ou sur une autre, - ils ne peuvent concevoir la société. Seuls, nous osons affirmer que punition, gendarme, juge, faim et salaire n’ont jamais été, et ne seront jamais un élément de progrès ; et que sous un régime qui reconnaît ces instruments de coercition, si progrès il y a, le progrès est acquis contre ces instruments, et non pas par eux.
Voilà la lutte que nous engageons. Et quel jeune cœur honnête ne battra-t-il pas à l’idée que lui aussi peut venir prendre part à cette lutte, et revendiquer contre toutes les minorités d’oppresseurs la plus belle part de l’homme, celle qui a fait tous les progrès qui nous entourent et qui, malgré dela, pour cela même fut toujours foulée aux pieds ! »
Extrait des Temps nouveaux N° 67, 1913.
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La guerre pour l’imagination
12 avril 2016, par La CavaleNotre environnement change à toute allure. Et lentement mais sûrement, de façon presque inaperçue, nous aussi changeons en même temps. L’environnement nous change. Il influence nos faits et gestes, la conception de notre temps, nos mouvements, nos désirs et nos rêves.
Regarde cette ville. C’est un endroit qui se trouve constamment en état de changement. Le pouvoir y érige de nouveaux centres commerciaux et des prisons, y occupe les quartiers avec des milliers de nouvelles caméras et des commissariats supplémentaires, y construit des lofts pour les riches et pousse les pauvres en dehors de la ville, y étend les transports en commun pour que tout le monde puisse toutefois arriver chaque jour à l’heure à sa place dans l’économie.[Repris de La Cavale.]
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Pourquoi j’ai cambriolé
2 octobre 2006, par Alexandre JacobCette brochure présente une déclaration de l’anarchiste illégaliste Alexandre Marius Jacob lors de son procès à Amiens en mars 1905.
Au sommaire :
– Jacob devant ses juges (légalisme et illégalisme, quelques exemples de déclarations antérieures à celle de Jacob, la dernière ligne droite des individualistes)
– "Pourquoi j’ai cambriolé", par Alexandre Jacob.
– Repères (le mousse, l’apprenti anarchiste, l’illégaliste anarchiste, le procès d’Amiens) -
Tous les chefs ont tort !
12 janvier 2004, par AnonymePourquoi les chefs sont toujours nuisibles...
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Anarchie et Communisme
27 mars 2008, par Carlo Cafiero"Anarchie et communisme" est la reproduction du rapport lu par Carlo Cafiero en 1880 à l’occasion du congrès de la Fédération jurassienne de l’A.I.T. (Association Internationale des Travailleurs) à Chaux-de-Fonds. Ce texte de Cafiero fut publié pour la première fois la même année à Genève, dans le journal anarchiste Le Révolté.
Cafiero explique ici que "nous devons être communistes, parce que nous sommes des anarchistes, parce que l’anarchie et le communisme sont les deux termes nécessaires de la révolution"...
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Groupes libertaires et pouvoir populaire : faire imploser l’anarchisme de l’intérieur
29 octobre 2014, par Rafael Uzcátegui« Certaines organisations libertaires
présentent comme innovantes des
stratégies qui sont contraires à la
liberté et à la justice sociale, comme
le socialisme autoritaire l’a prouvé à
différents moments de l’histoire. La
promotion du "pouvoir populaire"
de la part des initiatives anarchistes
les place à la traîne des organisations
dont la tactique est l’accumulation
de forces pour la prise du pouvoir
politique. »Cet article, écrit en Argentine en 2010, vise à questionner l’utilisation du terme « pouvoir populaire » dans certains cercles libertaires.
Au sommaire :
- Le vieux fantôme de la dictature du prolétariat
- Les deux problèmes du pouvoir populaire
- Crise de la gauche, crise de l’anarchisme -
Mon nom est personne
7 décembre 2015, par anonymesRecueil de textes écrits entre 2011 et 2015 dans divers pays à propos de l’anonymat et de la revendication d’actions directes.
Sommaire :
- Lettre à la galaxie anarchiste (novembre 2011)
- Ne dis pas que nous sommes peu ; dis seulement que nous sommes déterminés (extrait, novembre 2012)
- L’anonymat (août 2013)
- Soyons dangereux. Pour la diffusion de l’Internationale noire (extrait, décembre 2013)
- Annexe à un débat avorté sur l’anonymat et l’attaque (mars 2014)
- Notes sur un débat en cours autour de l’anonymat (juin 2014)
- Quelques points sur l’anonymat (mars 2015)